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GIACOMETTI, 

 LA RUE D'UN SEUL

d'après  Tahar Ben Jelloun

 

Adaptation et mise en scène

Sarah Vaussier

 

Chorégraphie

Sylvaine Soldano

 

Distribution Valérie Pujol

                    Sarah Vaussier

 

 

Dossier du spectacle

 

 

Teaser du spectacle

SYNOPSIS

 

“Je ne suis ni historien ni critique d’art. J’évoque ici ma rencontre avec Giacometti que Jean Genet m’avait fait découvrir dans les années soixante-dix. C’est ma vision de son univers et ce qu’il suscite en moi.”

 

Giacometti ou la rue d'un seul est un livre dans lequel l'auteur a engagé toute sa sensibilité pour traduire sa vision personnelle, intime, de l’oeuvre de Alberto Giacometti aujourd'hui mondialement célébrée. Le parti pris de Tahar Ben jelloun consiste à prendre au pied de la lettre la célèbres phrase de Giacometti à propos de ses sculptures : “Je veux des têtes vivantes”, et d'en renverser le sens : il part, dans la rue, retrouver, sur le visage vivant des gens, la vérité des visages sculptés par Giacometti.

 

“Il existe dans la Médina de Fès des ruelles si étroites qu'on les appelle "la rue d'un seul". En regardant ces hommes si grands, si secs, réduits à leur colonne vertébrale avec au bout une toute petite tête, je me suis dit, ce sont des gens de ma ville qui, pour circuler, se sont allongés au point de n'être plus qu'un long fil de fer. Cependant, au-delà de cette métaphore physique, ces personnages, ou même le chien qui a subi une sorte de chirurgie impitoyable, m'émeuvent. Je me sens concerné par leur solitude, par leurs larmes invisibles, par leur destin. Ils me sont si familiers qu'il m'arrive de me dire que Giacometti a posé le regard le plus juste, le plus rigoureux sur la condition humaine.

C'est la voix de Billie Holiday que j'entends quand je regarde ces sculptures, les cris d'Antonin Artaud, le silence d'une multitude d'êtres humains brutalisés et abandonnés dans des camps, dans des chambres à gaz, dans l'enfer que seul l'homme est capable d'inventer pour l'homme. Voilà pourquoi non seulement j'aime Giacometti, l'homme, son travail, son atelier si étroit, mais aussi le frère qu'il ne faut surtout pas secouer, car, comme on dit, "il est plein de larmes".

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